A l’heure où l’image du corps a pris une place particulière dans nos sociétés, il est essentiel de réussir à changer nos regards sur autrui : cesser de juger sur des apparences, soit conformément aux soi-disant dictats sociétaux concernant la beauté… soit de faire sauter les étiquettes sur les personnes dites trop minces, maigres voire rachitiques, ou sur les personnes jugées trop enrobées, grosses voire obèses... Ces injonctions de la société pèsent lourd et mettent une pression infernale aux personnes concernées par les troubles du comportement alimentaire (TCA) et par l'obésité.
Une journée spéciale:
En ce 02 Juin 2020, c’est la 5em journée mondiale de sensibilisation aux troubles alimentaires. Afin de participer à cette action de sensibilisation, je souhaite contribuer par cet article, et apporter ma pierre à l’édifice.
S’il existe encore, de façon générale, beaucoup de fausses croyances, idées reçues et stigmatisations autour de ces problématiques que sont l’Anorexie, la Boulimie et l’Hyperphagie, il me semble donc important de communiquer sur ces sujets et de continuer à diffuser autour.
Dans ces troubles-là, nous sommes bien au-delà de l’idée générale de vouloir maigrir pour ressembler à un mannequin, comme le suppose les magazines, ou de «manger ses émotions» ! Nous sommes bien au-delà. de tout ça...!
Ces problématiques, considérées à tort comme maladies, sont l’expression d’une réelle souffrance, qui se manifeste à travers cette stratégie spécifique qu’est le trouble alimentaire. De nombreuses personnes peuvent vivre ces difficultés de restriction, de compulsion et parfois les deux, dans le silence, le secret, avec culpabilité et honte.
Leur vie devient un véritable enfer, même si parfois, elles vont lentement pour s'en rendre réellement compte.
Quelques chiffres:
En France, 600 000 personnes sont diagnostiquées souffrantes de TCA, donc connues, suivies ou non. En vrai, elles sont beaucoup plus nombreuses. Et si beaucoup s'en sortent, cela reste encore tabou d'en parler.
L'hyperphagie touche 1,6% des hommes et 0,8% de femmes.
60% des personnes souffrant d'anorexie mentale s'en sortent.40% se chronicisent.
Les risques d'auto-agression, d'addictions et de suicides sont fort présents dans les personnes touchées par les TCA. 15 000 personnes décèdent par an, des suites d'un trouble alimentaire, à cause des conséquences physiologiques et des risques cardiovasculaires, mais aussi par suicide, car la violence et la souffrance vécues sont devenues trop insupportables...
Il est admis qu'une période de deux ans, sans crise ni rechute restrictive ou compulsive est signe de guérison.
Ce qu'il faut savoir et comprendre:
Beaucoup de personnes touchées par les TCA semblent être hypersensibles, avec une potentielle surdouance: Haut potentiel Intellectuel et/ou Émotionnel, Multi Potentiel, Zèbres....
Leur cerveau va particulièrement vite, avec des pensées en arborescence, et leurs cinq sens sont particulièrement développés et sensibles. Ayant également de fortes aspirations, elles sont souvent à la recherche de solution pour se sentir moins différentes, moins en décalage avec les autres. La notion de contrôle est, chez elles, très importante.
L'anorexie, pour chasser les idées reçues, n'est pas un problème de poids. C'est une réaction de survie, une souffrance qui s'exprime à travers la restriction de nourriture, par le biais inconscient d'un mécanisme automatique de protection.
Souvent, elle est liée à une sensation de trop plein. (pression / regards / réflexions / émotions / stress...), à l'envie de devenir transparentes, tellement ces personnes se sentent traversées
par tout...
Elles sont à la recherche d'une forme de perfection, sans vouloir rentrer dans un moule qui ne leur convient pas. Souvent sur hyperactivité physique et mentale.
Il existe plusieurs sortes d'anorexies : mentale / dépressive / boulimique.
La boulimie se manifeste par des crises de restriction qui créent la compulsion : elle s'illustre par l'ingestion d'une grande quantité d'aliments en très peu de temps avec le sentiment d'une perte totale de contrôle. Ce n'est pas une histoire de goût ici... C'est une stratégie pour palier aux angoisses. Le système automatique veut sauver.
La crise est suivie d'une purge qui permet au corps de soulager la douleur de la crise, et d'éviter de prendre du poids. Elles ont recours au sport également pour équilibrer ce dernier. Gérer ou céder à une crise demande une organisation spécifique qui peut être l'objet de grande pression et d'un stress intense. La peur d'être vu, jugé... La perte de contrôle est ici vécue comme fortement violente et culpabilisante. Elles se sentent honteuses... et le mal-être s'accroit.
L'hyperphagie consiste au grignotage permanent, incités par les forts ressentis émotionnels, et est compulsive. La crise sert à remplir. Ces personnes canalisent ce qu'elles ressentent dans le corps et leurs angoisses par la nourriture.
Elles ne vivent pas l'enfer des purges, par contre, le surplus calorique a pour conséquence une prise de poids importante allant jusqu'à l'obésité morbide et elles ressentent de nombreuses douleurs lorsqu'elles sont en mouvement, causant des difficultés de déplacement.
On commence à diagnostiquer ce trouble à partir d'une crise par semaine pendant trois mois. (une à trois crise par semaine est considéré comme troubles légers / entre 4 et 7 par semaine comme modérés / entre 8 et 13 par semaine comme sévères et 14 ou + comme extrêmement sévères.)
Leur point commun:
Ces personnes vivent une souffrance existentielle très forte, et ont parfois eu un passé traumatisant. La stratégie de leur système de protection se met en action en pensant bien faire, mais un temps vient où la prise de conscience que cette stratégie n'est plus adaptée, et là, il est essentiel de les accompagner avec toute la bienveillance possible.
Les conséquences physiologiques et les problématiques de santé sont importantes dans tous les cas. Les TCA étant évolutifs, les suivis médicaux sont effectués en fonction de l'IMC, référentiel pour catégoriser le poids, et les prises en charge sont pluridisciplinaires (médecins spécialistes / diététiciens / nutritionnistes / psy* / naturopathes / sophrologues).
L'accompagnement en sophrologie:
Englobante, la sophrologie permet de retisser du lien avec la vie et de l'entretenir. Prendre soin, un peu comme avec une plante, lui laisser le temps de pousser, lui apporter de la douceur et de l'attention, de la compréhension. L'accompagnant aide à avancer sur le parcours de guérison, en confiance, en validant les effets bénéfiques des pratiques.
Nous évoluons sur le chemin, ensemble, pour réduire les distorsions qui entretiennent les souffrances. S'autoriser à ressentir, sans avoir peur. Les limites étant souvent laissées de côté dans la vie de ces personnes souffrant de TCA, la sophrologie permet de, à la fois, renouer le lien avec l'être qui est dans le corps, de se respecter, et, à la fois, de pouvoir poser des justes limites avec l'extérieur, en régulant l'impact des regards d'autrui sur elles.
Le sophrologue, lui, s'adapte aux limites de son consultant, si elles se présentent.
On part d'un point de départ, et on avance doucement vers la guérison. L'accompagnement peut-être long, mais essentiel pour s'ouvrir au champ des possibles et faire le deuil de son trouble alimentaire.
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Belle journée à vous et à bientôt!
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